Cocompostage à la ferme
L’option du cocompostage à la ferme des matières organiques municipales n’est possible que pour les résidus verts collectés en vrac ou en sacs de papier. Les résidus organiques triés à la source et les résidus assimilables à ceux du secteur résidentiel ne peuvent être traités de cette façon en raison de leur possible contamination par des corps étrangers.
Le cocompostage requiert la présence sur le territoire de fermes équipées pour le compostage et la volonté des exploitants concernés. Notez que les fermes auront l’avantage de pouvoir réutiliser le compost obtenu après le traitement.
Facteurs de succès, éléments à planifier et exigences à respecter… Découvrez dans cette page toutes les informations à connaître sur le cocompostage à la ferme.
Facteurs de succès
Pour une municipalité, voici les éléments essentiels à la réussite d’un projet de cocompostage des matières organiques à la ferme :
- La présence de fermes qui détiennent un équipement de compostage ou de biométhanisation
- L’intérêt et la motivation des exploitants de ferme à traiter les matières organiques
- Le fait de pouvoir réutiliser le compost ou le digestat obtenu est un avantage pour eux
- Le développement de l’expertise des ressources humaines qui gèrent le programme et assurent le contrôle de la qualité des matières
- Prévoir un plan B, tant pour assurer la relève du personnel de gestion que pour les lieux de traitement qui sont sujets à changement
- L’excellente qualité des matières organiques collectées
- Un plan et une campagne de communication ou de formation rigoureux
Éléments de planification
Le cocompostage à la ferme est un projet difficile à évaluer pour les municipalités, puisque le bilan des coûts prévisibles dépend des conditions propres à chaque projet.
Pour vous aider dans votre planification, nous avons regroupé des informations qui permettent d’évaluer le nombre de sites de compostage nécessaires selon la population et les matières à traiter.
Estimation du nombre de fermes requises pour le cocompostage selon la population concernée :
- Pour desservir 1 000 habitants, 1 ferme suffira pour traiter les résidus verts (herbes et feuilles), comme les feuilles d’automne
- Pour une population de 5 000 habitants, il faudra compter 6 fermes pour composter les résidus verts et 5 pour les feuilles d’automne
Exigences à respecter
Les fermes qui prévoient composter des matières organiques d’origine municipale sur leur site doivent respecter 2 éléments clés :
- Le type de résidus autorisés
- La quantité de matières permise
Type de matières organiques autorisées
Les seules matières organiques d’origine municipale qui peuvent être compostées à la ferme sont les résidus verts en vrac ou en sacs de papier, soit les feuilles et les résidus de jardin.
Élaboré par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), le Guide sur le recyclage des matières résiduelles fertilisantes indique les matières organiques qui ne sont pas acceptées pour des fins de compostage à la ferme.
En voici quelques-unes :
- Les résidus en sacs de plastique en raison de la génération de conditions anaérobies
- Ex. : sacs ordinaires, biodégradables ou compostables
- Les résidus organiques d’origine domestique triés à la source
- Les résidus assimilables en vrac ou non, en raison des corps étrangers
- Les résidus liquides qui ne proviennent pas de la ferme
- Les résidus hors catégorie sur le plan des contaminants chimiques ou des odeurs
- Les résidus de viande et autres matières animales susceptibles d’attirer la vermine, exception faite des résidus de ferme
Quantité de matières organiques permise
Une ferme qui reçoit des résidus verts en vrac ou en sacs de papier d’origine municipale a pour obligation de :
- Ne pas dépasser 150 m3 de résidus en compostage sur son site
- Posséder une structure étanche pour le compostage
Dans ces conditions, la ferme n’aura aucun besoin de certificat d’autorisation délivré par le Ministère.