Pertes et gaspillage alimentaires : un premier portrait pour le Québec

15 juin 2022

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Montréal, le 15 juin 2022 — À combien se chiffre le gaspillage alimentaire au Québec? À quelle étape de la chaîne les pertes et le gaspillage sont-ils le plus important? Quel type d’aliments est le plus jeté? Ces questions trouvent enfin une réponse dans la toute première étude québécoise de quantification des pertes et du gaspillage alimentaires dévoilée aujourd’hui par RECYC-QUÉBEC.

Le Québec ne fait pas exception aux portraits proposés dans les précédentes études de référence, soit à l’échelle canadienne et mondiale : les pertes et le gaspillage alimentaires sont un enjeu important et auquel on doit s’attaquer dans un contexte où le prix des denrées est en hausse et où le lien avec la lutte aux changements climatiques est incontournable. L’étude réalisée en partenariat avec la Ville de Montréal prévoit par ailleurs une quantification des émissions de gaz à effet de serre associée aux pertes et au gaspillage alimentaires.

Ce premier portrait chiffré spécifique au Québec devient un outil de référence pour orienter les initiatives mises en place pour réduire les pertes et le gaspillage alimentaires. Il permet également d’identifier des cibles précises et de prioriser les interventions. Concrètement, les constats de l’étude vont contribuer à alimenter les travaux du chantier sur les pertes et le gaspillage alimentaires mis en place dans le cadre du Plan d’action 2018-2023 pour la réussite de la Politique bioalimentaire, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et de Lutte contre les changements climatiques (MELCC), RECYC-QUÉBEC et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ).

Les pertes et le gaspillage alimentaires, c’est l’affaire de tous!

L’étude révèle entre autres que 16 % des aliments comestibles qui entrent dans le système bioalimentaire québécois sont perdus ou gaspillés. Ces aliments sont majoritairement des fruits et légumes (45 %), des produits céréaliers et grains (25 %), ainsi que des viandes et volailles (13 %). Cette dernière catégorie, bien que moins imposante en termes de tonnage, représente 59 % des émissions de gaz à effet de serre associées aux aliments perdus ou gaspillés.

Nous avons tous un rôle à jouer pour réduire ces tonnes d’aliments perdus et gaspillés. Bien que le gaspillage se constate majoritairement dans les ménages (28 %), des efforts doivent être mis sur l’ensemble de la chaîne pour avoir le plus d’impact, le plus rapidement, puisque les pertes et le gaspillage se constatent à chaque étape, de la terre (et de la mer) à la table.

D’ailleurs, les actions collectives, notamment des partenaires du secteur bioalimentaire, permettent déjà de détourner de l’élimination près de la moitié des aliments comestibles perdus ou gaspillés et les deux tiers des parties non comestibles associées. Pour poursuivre dans cette voie et favoriser la réduction à la source et le réemploi, notamment pour l’alimentation humaine et animale, RECYC-QUÉBEC déploie des initiatives pour réduire le gaspillage auprès de l’ensemble des acteurs concernés, que ce soit par des campagnes de sensibilisation citoyenne, notamment via la campagne J’aime manger, pas gaspiller, et en offrant du soutien financier pour les entreprises, les municipalités et les organisations de tous types.

Une priorité gouvernementale

Cette étude a été initiée et financée par RECYC-QUÉBEC en partenariat avec la Ville de Montréal. L’équipe a par ailleurs collaboré avec le MELCC, le MAPAQ ainsi que d’autres intervenants du secteur. La mise en commun des expertises respectives s’est faite en cohérence avec les différentes actions menées et découlant de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles et de la Politique bioalimentaire.

Citations :

« Les données fournies par cette nouvelle étude constituent de précieux repères pour s’attaquer efficacement aux pertes et au gaspillage alimentaires, surtout en ces temps où il en coûte de plus en plus cher pour se nourrir au Québec. En prenant action de façon stratégique, nous pourrons réduire à la source ce gaspillage et ainsi maximiser l’utilisation de nos ressources alimentaires, ce qui limitera de surcroît les émissions de gaz à effet de serre liées à l’enfouissement et l’incinération des déchets accumulés tout au long de la chaîne bioalimentaire. »

Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval

« La réduction des pertes et du gaspillage alimentaires soulève des enjeux qui concernent l’ensemble des maillons du secteur bioalimentaire. Plusieurs partenaires sont déjà engagés à mettre en œuvre des initiatives concrètes au quotidien qui permettent de réduire les pertes et de détourner les aliments gaspillés de la poubelle, comme en fait foi un récent portrait des initiatives réalisées dans le cadre de la Politique bioalimentaire du Québec. L’étude de quantification est un portrait essentiel pour la définition de moyens permettant d’aller encore plus loin dans la recherche de solutions. Une lecture plus fine de la situation pour chacun des maillons du secteur bioalimentaire incluant le consommateur contribuera à mieux cibler les efforts. L’effort concerté est essentiel pour atteindre des résultats tangibles qui profitent à tous. »

André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches

« Cette étude marque une nouvelle ère pour la lutte au gaspillage alimentaire. RECYC-QUÉBEC peut structurer ses interventions sur le terrain en se basant sur des données concrètes, et ce, du champ à l’assiette. On ne peut pas améliorer ce qu’on ne mesure pas, mais aujourd’hui on peut concentrer nos efforts collectifs là où ça compte. »

Sonia Gagné, présidente-directrice générale de RECYC-QUÉBEC

« La réduction du gaspillage alimentaire est une des priorités de la Ville de Montréal. Tous les maillons de la chaîne alimentaire doivent prendre la pleine mesure de la valeur des aliments. Le partenariat entre RECYC-QUÉBEC et la Ville de Montréal pour la réalisation de cette étude permettra à la Ville de se baser sur des données communes et d’identifier des axes d’interventions prioritaires. Cela permettra la mise en œuvre d’actions concrètes et efficaces afin d’atteindre l’objectif de réduction de 50 % du gaspillage alimentaire d’ici 2025. Cette cible ambitieuse, Montréal l’a fixée en toute cohérence avec son Plan directeur de gestion des matières résiduelles et son Plan climat. »

Marie-Andrée Mauger, responsable de la transition écologique et de l’environnement au sein du comité exécutif de la Ville de Montréal

Les pertes et le gaspillage alimentaires, c’est quoi?

Cela se définit par toute partie comestible des aliments destinée à la consommation humaine qui en est détournée ou qui est dégradée, perdue ou jetée, à n’importe quelle étape du système bioalimentaire, incluant celles de la récupération et de la redistribution alimentaire et chez les consommateurs.

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Faits saillants

Rapport complet

À propos de RECYC-QUÉBEC — www.recyc-quebec.gouv.qc.ca

RECYC-QUÉBEC est une société d’État créée en 1990 avec le souci de faire du Québec un modèle de gestion novatrice et durable des matières résiduelles pour une société sans gaspillage. Elle promeut, développe et favorise la réduction, le réemploi, la récupération et le recyclage de contenants, d’emballages, de matières ou de produits ainsi que leur valorisation dans une perspective d’économie circulaire et de lutte aux changements climatiques.

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Source :

RECYC-QUÉBEC
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