RECYC-QUÉBEC diffuse les résultats d’une première étude sur l’implantation de points de collecte du verre

16 août 2018

Val-Saint-François (Québec), le 16 août 2018 – RECYC-QUÉBEC dévoile aujourd’hui les résultats d’une étude qui présente les cas de cinq municipalités du Québec et d’ailleurs ayant déployé des dépôts volontaires pour la collecte du verre. L’étude, commandée par RECYC-QUÉBEC et pilotée par un comité constitué de la Société des alcools du Québec (SAQ), de Éco Entreprises Québec (ÉEQ), de la MRC du Val-Saint-Francois, du centre de tri Récup-Estrie et des maires de Racine, de Stoke et de Saint-Denis-de-Brompton, permet d’évaluer certains coûts ainsi que le potentiel de récupération du verre par le biais de conteneurs mis à la disposition des citoyens pour le dépôt volontaire du verre.

Le potentiel de tonnage récupéré, le coût optimal selon le nombre de points de dépôt, les coûts d’entretien, de transport, d’information et de sensibilisation du public et enfin, les revenus et économies potentielles y sont présentés afin d’apporter un premier éclairage sur la faisabilité opérationnelle et économique de la mise en place d’un tel système de récupération du verre.

Le recyclage du verre comporte certains enjeux, dont la capacité de produire du verre répondant aux attentes des conditionneurs et des recycleurs, et lui permettant ainsi d’être réutilisable. Pour faire face à cet enjeu, un ensemble de solutions ont été mises en œuvre au cours des dernières années (implantation de technologies dans les centres de tri, investissements dans la recherche et le développement pour des débouchés, etc.). L’étude vient donc s’ajouter à un ensemble de solutions pour améliorer le bilan du recyclage du verre au Québec.

Faits saillants de l’étude

  • Les systèmes étudiés se font en supplément de la collecte des matières recyclables visées par la collecte sélective. Il y a donc des coûts additionnels pour la collecte de cette matière qui doivent être pris en compte pour bien évaluer la faisabilité économique du système.
  • Dans le scénario modélisé pour la MRC du Val-Saint-Francois, avec un taux de récupération de 40 % du verre, le coût à la tonne pour l’ensemble du gisement de verre augmenterait d’environ 35 % ce qui aurait un impact sur le coût de la collecte sélective pour la MRC d’environ 5 %.
  • Le gain lié à la mise en place de dépôts volontaires de verre est davantage environnemental qu’économique, car bien qu’il semble que le verre collecté serait davantage recyclé, la quantité collectée serait moins importante. C’est du moins l’hypothèse que l’on peut formuler suite à l’expérience de la municipalité de Saint-Denis-de-Brompton.
  • Les prochaines étapes d’analyse devront porter sur les impacts financiers pour les municipalités, dont l’augmentation des coûts sur le facteur de performance et les coûts de compensation. L’impact de la coexistence de deux systèmes de collecte doit aussi être évalué par rapport à la perception du citoyen et à sa participation à ce système. La question des émissions de gaz à effets de serre (GES) générés par les deux systèmes parallèles de collecte devra également être étudiée.

Citations

« Avec cette étude, nous souhaitons arriver à un consensus quant au modèle de collecte le plus adapté à notre réalité locale. Ce travail objectif, réalisé en collaboration avec RECYC-QUÉBEC, nous donnera l’occasion de nous inspirer des meilleures pratiques. Nous pourrons également évaluer le potentiel ainsi que la viabilité d’une alternative à la récupération et au tri du verre. »

Luc Cayer, préfet de la MRC du Val-Saint-François

« Notre rôle comme société d’État est de tester différentes options et d’en évaluer le potentiel et la viabilité, toujours dans la perspective d’améliorer le bilan de la gestion des matières résiduelles au Québec. Cette étude est une première étape d’investigation et apporte des indices sur la faisabilité d’une nouvelle option de récupération du verre, complémentaire à la collecte sélective. RECYC-QUÉBEC continuera à s’intéresser de près aux suites de l’étude et aux analyses complémentaires portant notamment sur les aspects économiques, environnementaux et sociaux que ce type de système de collecte du verre pourrait avoir dans certaines municipalités. »

Sonia Gagné, présidente-directrice générale, RECYC-QUÉBEC

« À ses débuts, la collecte du verre se faisait à certains endroits par apport volontaire, puis la collecte pêle-mêle a permis d’atteindre un haut taux de récupération pour l’ensemble des matières recyclables. Il sera intéressant de suivre l’étude de faisabilité pour en retirer des constats selon la réalité d’aujourd’hui des petites municipalités. Dans la perspective de donner une deuxième vie au verre de la collecte sélective, ÉEQ investi plus de 10 M $ dans des projets pilotes d’expérimentation actuellement en cours dans cinq centres de tri au Québec qui traitent environ 25 % de tous les contenants de verre de la collecte sélective, ainsi que dans le développement et la diversification des marchés du verre recyclé. Notons également que le nouveau centre de tri de l’ouest de Montréal sera doté d’équipements de tri et de nettoyage du verre fourni par ÉEQ, augmentant davantage le taux de recyclage du verre lors du début de ses opérations prévues en 2019. »

Maryse Vermette, présidente-directrice générale, Éco Entreprises Québec

« Parmi les nombreuses initiatives de la SAQ en matière de développement durable, nous développons la filière du verre en priorité depuis près de 30 ans. Encore aujourd’hui, il demeure important de participer à différentes initiatives dans ce dossier, comme celle-ci concernant la récupération du verre. En apportant des données concrètes à notre réflexion, nous serons en mesure de concentrer nos efforts sur les moyens les plus efficaces de récupérer le verre et poursuivre nos actions pour lui donner une deuxième vie. »

Catherine Dagenais, présidente et chef de la direction de la Société des alcools du Québec (SAQ)

Données

En 2015, les conditionneurs et recycleurs québécois ont reçu 55 000 tonnes de verre provenant du Québec. Cela inclut les matières traitées par les centres de tri de la collecte sélective (23 000 tonnes) et par la consigne publique (soit les contenants à remplissage unique qui représentent 24 000 tonnes). Le reste, soit 8 000 tonnes, est une estimation du verre récupéré par des collectes privées des industries, commerces ou institutions (ICI).

Le verre représente environ 17 % des matières que l’on retrouve dans le bac de récupération.

Le Québec récupère annuellement plus d’un million de tonnes de matières, dont 707 000 tonnes de fibres et 46 000 tonnes de plastique. De cette quantité, 80 % sont vendues aux fins de recyclage et 10 % sont valorisées autrement.

Liens de l’étude

À propos de RECYC-QUÉBEC – www.recyc-quebec.gouv.qc.ca

Soucieuse de faire du Québec un modèle de gestion novatrice et durable des matières résiduelles pour une société sans gaspillage, RECYC-QUÉBEC est une société d’État créée en 1990 et qui a pour objectif de promouvoir, de développer et de favoriser la réduction, le réemploi, la récupération et le recyclage de contenants, d’emballages, de matières ou de produits ainsi que leur valorisation dans une perspective de conservation des ressources.

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SOURCE :

RECYC-QUÉBEC
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